Allons-nous un jour recycler les déchets spatiaux ?

Crédits : capture Youtube / European Space Agency

Le problème des débris spatiaux revient souvent lorsqu’il est question des futures missions spatiales ou encore du lancement de nouveaux satellites. Saviez-vous que l’Agence spatiale européenne (ESA) portait un projet de « nettoyage de l’espace » ?

Dans un communiqué diffusé en début d’année, l’Agence spatiale européenne a déclaré avoir lancé son projet baptisé Clean Space. Cette même publication inclut quatre vidéos expliquant le cœur de cette initiative, passant également en revue la façon dont les activités spatiales polluent, comment il est possible de construire des satellites ne générant pas de débris dangereux ou encore comment faire pour sortir les débris de l’orbite terrestre.

Le média Euronews a récemment interrogé Luisa Innocenti, responsable du programme Clean Space en posant des questions envoyées par des lecteurs. Par exemple, à la question de savoir combien de débris spatiaux gravitent autour de nous, la responsable a déclaré ceci :

« Depuis Spoutnik en 1957, nous avons lancé quelque 5000 fusées qui ont mis en orbite environ 8000 satellites. La plupart d’entre eux sont morts ou ont atteint leur fin de vie, pourrait-on dire. Une partie d’entre eux sont encore opérationnels : il y en a à peine 1200. Certains satellites se sont fragmentés en petits morceaux, en petits débris. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on a environ 29 000 objets mesurant plus de 10 centimètres qui sont sous surveillance. »

Une autre question plutôt pertinente concernait un éventuel recyclage de ces mêmes déchets. Luisa Innocenti a déclaré que ces débris allaient être recyclés dans le futur, mais que cela n’était pas encore à l’ordre du jour. Il serait d’abord question de savoir comment récupérer ces débris, car rappelons-le, cela n’a jamais été fait auparavant !

Luisa Innocenti a estimé qu’il fallait également « apprendre à refaire le plein, changer des pièces et tout ce que cela implique », et qu’il s’agissait là d’une « approche par étape » nécessitant une période de réflexion pour aussi penser à en « réduire les coûts ».

Sources : ESAEuronews