Aller dans l’espace est mauvais pour les nerfs optiques

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Une récente étude menée sur une quinzaine d’astronautes ayant été dans l’espace pendant une période de six mois minimum montre que ces voyages ont un effet indésirable, écrasant notamment les globes oculaires, ce qui s’avère néfaste pour les nerfs optiques.

Une étude publiée récemment dans le journal JAMA Ophtalmology montre les dommages causés par les voyages de longue durée dans l’espace sur les capacités visuelles des astronautes à leur retour sur Terre. Plus précisément, ce sont les nerfs optiques qui sont en première ligne, ces tiges délicates faites de tissus nerveux et qui prennent naissance au niveau des cellules ganglionnaires de la rétine pour se prolonger en dedans et en arrière du crâne.

Ce 11 janvier a donc été publiée une étude menée sur un total de quinze astronautes, tous ayant été acteurs d’un voyage de longue durée dans l’espace. Dans cette étude, il a été constaté que les tissus situés à l’arrière de leurs yeux, les tissus qui entourent la tête de leurs nerfs optiques, avaient tendance à être déformés et gonflés dans les semaines suivant leur retour sur Terre. Ces modifications pourraient aider à expliquer pourquoi près de la moitié des voyageurs dans l’espace à long terme développe des problèmes de vision significatifs.

Cela représente un réel enjeu à l’heure où les missions de longue durée dans l’espace lointain semblent n’avoir jamais été aussi proches. Il s’agit pour les agences concernées de rapidement comprendre comment ces missions sont susceptibles d’affecter la santé -et dans ce cas la vision – des astronautes qui en seront les acteurs.

Dans cette étude, une analyse des images de la membrane de Bruch – la membrane séparant la rétine de la choroïde et qui se termine au début du nerf optique – des astronautes, a montré que ces tissus pénétraient plus profondément dans l’œil après des missions à long terme et observaient un gonflement significatif après le retour des astronautes sur Terre.

Si l’on ne connaît pas encore la cause exacte de ce phénomène, les chercheurs avancent l’hypothèse d’une plus forte pression dans l’espace, et des tissus qui s’habituent à cette nouvelle pression. Au retour sur Terre, la pression revient à la normale mais les tissus dilatés restent dans leur nouvelle disposition.