Les débris spatiaux sont un véritable problème pour les satellites et pourraient également en être un pour l’exploration spatiale. Une conférence se déroule actuellement afin de discuter de cette question épineuse.
La 7e conférence européenne sur les débris spatiaux se déroule actuellement à Darmstadt (Allemagne) et prendra fin le 21 avril 2017. Celle-ci rassemble au sein du centre des opérations spatiales de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) à la fois des opérateurs spatiaux, des industriels ainsi que des décideurs politiques.
Autour de notre planète, environ 750 000 objets de plus d’un centimètre stagneraient en orbite, ainsi que 179 millions d’objets de plus de 1 mm. Ces déchets, que les scientifiques pensent être un problème pour l’exploration spatiale, sont déjà la première cause de mortalité des satellites. À une vitesse de 40 000 km/h, même le plus petit objet est dangereux puisque l’énergie libérée est décuplée.
Selon les spécialistes, la multiplication des satellites en orbite autour de la Terre pourrait également être la première raison de la prolifération des débris spatiaux, une situation représentant un véritable cercle vicieux. Il faudrait donc soit arrêter de placer des satellites en orbite, soit nettoyer efficacement cette zone.
Afin de remédier en partie à cette situation évidemment non souhaitable, l’Agence d’exploration spatiale japonaise (Jaxa) avait effectué le lancement du nettoyeur expérimental Kounotori-6 en décembre 2016, un projet qui s’est finalement avéré être un échec après l’apparition de problèmes techniques et structurels.
Le nettoyeur était doté d’une longe de 700 mètres qui aurait dû se déployer et déplacer les déchets spatiaux par le biais d’effets électromagnétiques, puis rabattre ces derniers vers des orbites plus proches de la Terre afin qu’ils finissent par décrocher et se détruire dès leur entrée dans notre atmosphère.
La 7e conférence européenne sur les débris spatiaux a pour but de discuter de la recherche consacrée aux débris spatiaux et des techniques adéquates pour nettoyer la zone en question. Il s’agit clairement de définir les futures orientations de la recherche. Il est d’ailleurs possible de suivre en direct cette conférence sur la plateforme LiveStream.
Sources : RFI – New Scientist