Alcosynth, ou l’ivresse sans les effets néfastes de l’alcool

Crédits : Pixabay/jarmoluk

Un alcool synthétique qui permet de ressentir les effets de l’ivresse, mais sans l’inévitable gueule de bois ni les effets néfastes de l’alcool sur la santé. Baptisé « Alcosynth », ce breuvage a été mis au point par un neuropsychologue britannique et serait proche d’une entrée sur le marché. 

Profiter des effets sociables de l’alcool tout en éliminant ses effets néfastes, notamment la gueule de bois, tel est l’objet de la nouvelle boisson « Alcosynth », un alcool de synthèse mis au point par David Nutt, professeur en neuropsychologie à l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni). Le professeur explique au quotidien britannique The Telegraph : « Nous avons beaucoup de connaissances sur les effets de l’alcool sur le cerveau […] Nous savons où les bons effets de l’alcool sont activés dans le cerveau et nous pouvons les imiter. Mais en évitant les mauvaises zones, on évite les mauvais effets.« 

Le neuropsychologue a déjà breveté environ 90 composés différents pour son « alcosynth », et deux d’entre eux sont actuellement en phase terminale de tests et sur le point d’être commercialisés. « Ils seront là, entre le whisky et le gin. On versera de l’alcosynth dans votre cocktail et vous profiterez des plaisirs habituels, sans endommager votre foie ou votre cœur » a déclaré David Nutt à l’Independant. « Ils sont parfaits pour les mojitos par exemple. L’un est assez insipide, l’autre a un goût plus amer » ajoute-t-il concernant les deux premières boissons qui devraient entrer prochainement sur le marché.

L’homme espère que son invention pourra remplacer totalement l’alcool d’ici à 2050. Au Royaume-Uni, comme dans de nombreux pays, l’alcool est un réel problème de santé publique et la troisième cause de maladies et de mortalité, après l’obésité et le tabagisme. « Les gens veulent des boissons plus saines« , a déclaré le professeur Nutt. « L’industrie de la boisson sait que d’ici 2050, l’alcool aura disparu« .

La formule qui compose cet « alcosynth » reste cependant un secret bien gardé et breveté par David Nutt, qui a notamment été conseiller spécialisé dans les drogues du gouvernement britannique.

Source