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L’Afrique du Sud ira sur la Lune, mais avec la Chine

Illustration d'une base lunaire
Illustration d'une base lunaire. Crédits : 3000ad/istock

L’Afrique du Sud vient officiellement de rejoindre le projet ILRS dirigé par la Chine visant à établir une base permanente sur notre satellite d’ici la prochaine décennie. D’autres pays et organisations sont également déjà impliqués.

Le 1er septembre, Chen Xiaodong, l’ambassadeur de Chine en Afrique du Sud au nom de l’Administration spatiale nationale de Chine (CNSA), et Humbulani Mudau, PDG de l’Agence spatiale nationale sud-africaine (SANSA), ont signé un protocole d’accord concernant le projet ILRS. Cette signature fait suite à des accords bilatéraux sur la coopération spatiale officielle signés le 22 août lors de la visite d’État du président chinois Xi Jinping en Afrique du Sud.

Pour rappel, ce projet ILRS vise à construire une base lunaire permanente dans les années 2030, tout comme les États-Unis prévoient de le faire avec leur programme Artemis. D’ailleurs, les deux projets semblent viser les mêmes sites potentiels.

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Une illustration d’un atterrisseur chinois sur la Lune. Crédits : CASC

Une coopération internationale

Initialement, la Chine devait codiriger ce projet avec la Russie. Les deux pays avaient en effet publié une feuille de route commune en 2021. Cependant, depuis l’invasion de l’Ukraine, il semblerait que la Chine soit désormais seule maîtresse à bord. Cependant, elle compte également sur une coopération internationale. Le pays est d’ailleurs en train de créer une organisation, nommée ILRSCO, pour coordonner cette initiative. Le siège de l’ILRSCO sera situé à la Deep Space Science City, à Hefei, dans la province d’Anhui. Il comprendra des installations permettant d’effectuer des simulations de conception, le contrôle des opérations ou encore le traitement et le stockage des données.

Outre l’Afrique du Sud, d’autres pays et organisations se sont déjà engagés (ou s’apprêtent à le faire) dans ce projet de base lunaire, dont les objectifs seront de mener des travaux de recherche multidisciplinaires et polyvalents liés à l’exploration et à l’exploitation de notre satellite. Ces partenaires comprennent le Venezuela, l’Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique (APSCO), la société suisse nanoSPACE AG, l’Association internationale de l’observatoire lunaire (ILOA) ou encore le Pakistan. La Chine finalisera la signature de tous ces accords d’ici octobre de cette année.

En ce qui concerne la suite, le pays prévoit une série de missions robotiques en amont, le but étant de « préparer le terrain » avec les grandes manÅ“uvres. La mission Chang’e-8, qui visera à tester plusieurs technologies d’impression 3D à partir de régolithe lunaire, sera la plus importante. Cinq grandes missions d’infrastructure utilisant des lanceurs super-lourds seront ensuite lancées dans les années 2030 pour construire la base. Initialement robotique, elle accueillera plus tard des astronautes.