Un adolescent indien a récemment remporté le grand prix du Cubes in Space, une compétition destinée aux plus jeunes visant à concevoir des expériences qui pourraient être menées dans l’espace. Son petit satellite, le plus léger du monde, sera mis en orbite par la NASA le mois prochain.
Cubes in Space est le seul programme au monde à offrir aux étudiants âgés de 11 à 18 ans l’opportunité de penser des moyens permettant de mener des expériences dans l’espace. Il s’agit d’un programme d’éducation mondiale axé sur la science, la technologie, l’ingénierie, les arts et les mathématiques permettant aux plus jeunes de bûcher sur l’exploration spatiale en utilisant des méthodes d’apprentissage novatrices basées sur la résolution de problèmes. Le défi présenté aux étudiants était d’inventer un appareil qui pourrait s’insérer dans un cube de 4 mètres et ne pesant pas plus de 64 grammes… défi relevé pour le jeune Rifath Shaarook, âgé de 18 ans !
Non seulement son petit engin ne pèse que 64 grammes, devenant ainsi le satellite le plus léger du monde, mais la NASA a récemment accepté de le lancer le 21 juin prochain pour une mission sous-orbitale de quatre heures depuis la station de vol Wallops de la NASA, en Virginie. Il sera alors en ligne et opérationnel pendant douze minutes. Une fois positionné en microgravité, son principal objectif sera de tester la durabilité de son boîtier extrêmement léger et imprimé en 3D. « Nous l’avons entièrement conçu à partir de rien », a déclaré le jeune homme à Business Standard. « Il dispose d’un nouveau type d’ordinateur de bord et de huit capteurs intégrés pour mesurer l’accélération, la rotation et la magnétosphère de la Terre ». Le petit engin doit sa légèreté à son cadre de polymère renforcé en fibre de carbone.
Space Kidz India program led by Dr. Srimathy Kesan from Chennai, India. Such innovative and motivated students guided by an amazing woman! pic.twitter.com/tR29BUSwwO
— Cubes In Space (@CubesInSpace) 27 avril 2017
Comme vous pouvez le constater, la NASA fait de plus en plus appel au grand public. Curieux et passionnés peuvent ainsi prendre part aux aventures, le but étant d’une part d’intéresser le public aux enjeux de l’exploration spatiale à l’heure où les coupes budgétaires se font de plus en plus ressentir, mais également d’analyser un maximum de données. Les instruments se font en effet de plus en plus fins et les données sont de facto de plus en plus nombreuses. C’est pourquoi la NASA a besoin de tout le monde, même des plus jeunes.
En mars dernier, un jeune homme de 17 ans s’était illustré en corrigeant des données de l’ISS. Miles Soloman avait en effet étudié les données enregistrées par les détecteurs de rayonnement sur la Station Spatiale Internationale pendant le séjour de six mois de l’astronaute britannique Tim Peake et avait remarqué une erreur dans les niveaux d’énergie déclarés. Il y a quelques semaines, la NASA annonçait également qu’elle lancerait un petit appareil (miniPCR) à bord de l’ISS pour tester les microbes spatiaux in situ pour la première fois, un dispositif pensé par une jeune étudiante de 17 ans nommée Anna-Sophia Boguraev.