ADN : cette start-up veut révolutionner la santé et les biotechnologies

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Fabriquer de l’ADN sans être chimiste ? C’est le pari de la startup DNA Script fondée par trois Français partis s’installer aux États-Unis. Leur secret ? Fabriquer de l’ADN de synthèse !

Un marché florissant

Thomas Ybert, Sylvain Gariel et Xavier Godron sont trois Français ayant fondé DNA Script, une start-up basée à Paris. Ayant vu le jour en 2014, cette société a levé 27 millions d’euros grâce à des investisseurs de tous bords tels que BPI France, ID Invest, la Commission européenne ou encore Merck Ventures.

Cette start-up vise le marché de l’ADN de synthèse, que l’on estime à 1,5 milliard de dollars avec une croissance de 10% par an. Ayant récemment ouvert une filiale aux États-Unis (à Cambridge, Massachusetts), DNA Script désire passer de 35 employés à 90 d’ici deux ans, et réaliser une nouvelle levée de fonds pour réaliser ses projets.

Quels avantages ?

La technique actuelle pour produire de l’ADN – par synthèse chimique – a quatre décennies selon Thomas Ybert, interrogé par Futura Sciences. L’intéressé a expliqué qu’il s’agissait d’une méthode ayant recours à l’utilisation de solvants nocifs pour l’environnement et capables d’endommager l’ADN.

«C’est aussi une méthode lente, où il faut assembler la séquence, nucléotide par nucléotide», a déclaré Thomas Ybert.

Il faut savoir que DNA Script a développé une imprimante d’ADN, une sorte d’imprimante moléculaire à partir d’enzymes modifiés. Ainsi, les chercheurs peuvent générer en quelques heures une séquence ADN personnalisée, et ce grâce au logiciel et aux cartouches contenant les enzymes.

Crédits : DNA Script

Quelles applications ?

La clientèle visée par la société est constituée d’individus faisant de la recherche (publique ou privée), plus précisément des chercheurs qui utilisent de l’ADN au quotidien dans le cadre de leurs études. Les disciplines sont d’ailleurs variées : santé, agroalimentaire ou encore industrie. Les chercheurs qui pourront commander un tel ADN travaillent par exemple sur de nouveaux médicaments ou thérapies, de nouveaux produits cosmétiques ou encore de nouveaux produits alimentaires ou biocarburants.

Selon Thomas Ybert, il sera dans le futur probablement question d’élaborer de nouveaux matériaux et même de stocker des données grâce à l’ADN, qui pourrait alors remplacer les puces en silicium ! Cette technique pourrait même aider à développer un vaccin pour prévenir les risques de rechutes du cancer, un type d’application qui pourrait se généraliser d’ici cinq à dix ans.

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