Espace : en 2022, l’actualité promet d’être passionnante

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Crédits : SpaceX

Du premier vol d’Ingenuity sur Mars au lancement du James Webb Telescope, 2021 aura été une année exceptionnelle pour les amoureux d’espace, mais l’aventure continue et l’année 2022 promet elle aussi de nous régaler. Voici une liste non exhaustive des événements qui nous attendent.

Deux mastodontes prêts à décoller

Au cours de l’année à venir, deux des plus grandes fusées jamais construites feront leur entrée sur la scène spatiale.

Tout d’abord, nous avons le Space Launch System (ou SLS), le lanceur interplanétaire de la NASA. Après des années de retard et des milliards de dollars de dépassement de budget, la plus grande fusée jamais développée par l’agence américaine doit lancer la très attendue mission Artemis 1 au cours de laquelle une capsule Orion sans équipage fera le tour de la Lune avant de revenir sur Terre. Ce vol devrait avoir lieu en mars ou en avril.

Nous avons également le Starship/Super Heavy, un combo réutilisable proposé par SpaceX. À terme, l’ensemble du véhicule sera capable de soulever cent tonnes métriques de marchandises et de personnes dans l’espace profond. En attendant, le Starship n’a effectué que quelques vols d’essai, dont un seul s’est terminé avec succès, tandis que son booster Super Heavy n’a toujours pas décollé. Un premier vol d’essai orbital impliquant les deux structures doit être tenté dans quelques mois, probablement au printemps.

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La fusée SLS entièrement assemblée. Crédits : NASA

Plusieurs missions lunaires

Pas moins de neuf missions proposées par plusieurs pays et entreprises privées pourraient tenter d’orbiter ou d’atterrir sur la Lune en 2022. Sur cet échantillon, cinq missions sont parrainées par la NASA.

En plus de la capsule Orion faisant le tour de la Lune, un satellite miniature appelé CAPSTONE pourrait être lancé par la société Rocket Lab en mars. Ce dernier visera à étudier une orbite lunaire capable d’accueillir une future base habitée. La NASA fait également appel à la société Intuitive Machines, basée à Houston, pour faire alunir un extracteur de glace sur le pôle sud dès cette année. Là encore, il s’agira de préparer un futur établissement humain permanent sur notre satellite.

D’autres pays seront également tournés vers la Lune. L’Inde pourrait notamment retenter un atterrissage dès cet été après son échec de 2019. La Russie promet elle aussi de se poser sur le sol lunaire pour la première fois depuis 1976, tandis qu’un orbiteur sud-coréen pourrait être lancé par une fusée SpaceX dès le mois d’août.

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L’atterrisseur lunaire russe Luna-25, l’un des nombreux vaisseaux spatiaux de plusieurs pays qui pourraient se diriger vers la Lune cette année. Crédits : Sergueï Bobylev

Station spatiale et astéroïdes

En 2021, la Chine s’était illustrée en plaçant un nouveau module spatial nommé Tianhe en orbite terrestre basse, visité depuis par deux équipages différents. Cette année, le pays prévoit de terminer l’assemblage de sa station avec l’envoi de deux modules (des laboratoires nommés Wentian et Mengtian). Tous deux seront lancés au sommet de la plus grande fusée de Chine, la Longue Marche 5B.

Les agences envisagent par ailleurs plusieurs moyens de nous défendre contre de possibles menaces venues de l’espace. L’une des options avancées propose de modifier la trajectoire d’astéroïdes susceptibles de croiser notre planète. Pour tester cette idée, la NASA et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont lancé en novembre dernier la mission DART (pour Double Asteroid Redirection Test), dont l’objectif sera de percuter un astéroïde pour modifier son orbite. Le vaisseau DART arrivera sur place à l’automne 2022 après plus de sept millions de kilomètres parcourus.

Les débuts du James Webb Telescope

Lancé avec succès le 25 décembre dernier, le James Webb Telescope poursuit actuellement son processus de déploiement dans l’espace le menant jusqu’au point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Protégé par un pare-soleil, il commencera à sonder l’Univers dès cet été. Parmi ses premières cibles figureront les systèmes planétaires 51 Eridani et HR 8799 qui abritent chacun des mondes très différents de ceux présents dans le Système solaire.