Après une enquête menée sur l’un des accidents les plus graves impliquant une automobile en mode pilote automatique, l’autorité des transports aux États-Unis a livré ses conclusions. Si plusieurs raisons ont été évoquées et les responsabilités partagées, Tesla a tout de même été accusé de manquements au niveau de la sécurité.
Un accident gravissime
Comme l’explique un article publié par Sky News, la National Transport Safety Board (NTSB) a rendu une décision importante ce 25 février 2020. Il s’agissait d’une affaire concernant un accident impliquant un véhicule Tesla en mars 2018. L’automobile avec l’Autopilot activé avait percuté un muret de séparation sur une voie express près de la Silicon Valley.
Une enquête a permis d’identifier les causes de l’accident. Le muret de séparation était discontinu sur plusieurs dizaines de mètres. Ainsi, l’Autopilot a identifié cette espace comme étant une voie libre sur la gauche. Malheureusement, la voiture est venue s’encastrer dans le muret de séparation là où celui-ci reprenait. Par ailleurs, l’enquête a révélé que la victime s’était déjà plainte à ses amis et sa famille que l’Autopilot lui avait déjà réserve une mauvaise surprise de ce genre, toutefois sans gravité.
Tesla est aussi responsable
La NTSB a estimé que les responsabilités étaient partagées. La victime aurait eu trop confiance dans le système alors que l’attention du conducteur doit rester vive à tout instant. Quant à la responsabilité de Tesla, celle-ci concerne les limitations du système de pilotage automatique. En effet, il a été établi que l’Autopilot avait laissé trop de liberté au conducteur et ne l’a pas incité à reprendre le volant assez vite. Si la victime et Tesla partagent les torts, les responsables de la voirie ne sont pas en reste. En effet, la dangerosité de cette configuration nécessitait sûrement l’installation d’un dispositif de protection.
Il est nécessaire de savoir que le niveau d’autonomie de l’Autopilot oscille entre les niveaux 2 et 3. Comme le rappelait le constructeur nippon Toyota il y a quelques mois, personne sur le marché n’est prêt à lancer une automobile de niveau 5. Or, ce niveau assure une autonomie totale, permettant aux passagers de se reposer pleinement sur le système. Au passage, certains pensent que le terme « Autopilot » n’est pas juste, pouvant induire les individus en erreur.
Rappelons enfin que la NTSB avait déjà souligné la responsabilité de l’Autopilot en août 2019. Il était question d’un accident intervenu en 2016. Or, la victime n’avait pas touché le volant durant 14 minutes ! La NTSB avait déjà rappelé Tesla à l’ordre car l’Autopilot provoquerait une dépendance jugée excessive à ce système et n’obligerait pas le conducteur à reprendre le contrôle assez vite.
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