Un abri lunaire fabriqué grâce à l’impression 3D ? L’ESA franchit une nouvelle étape !

Capture vidéo ESA

L’Agence spatiale européenne (ESA) désire établir un village lunaire et continue d’expérimenter diverses solutions. La dernière en date ? Fabriquer des briques sur la surface lunaire. Il semble que les tests menés actuellement sont concluants.

La volonté de l’ESA d’installer une base sur la Lune n’est pas nouvelle puisque depuis des années, divers procédés de fabrication de briques de façon autonome sont à l’étude. Le dernier procédé en date est basé sur la lumière solaire concentrée grâce à des miroirs ayant pour mission de faire fondre le régolithe lunaire à 1000°C. En réalité, il ne s’agit pas de construire un bâtiment, mais de recouvrir une sorte d’habitat gonflable.

Le tourisme spatial est en vogue. Si certains projets ont pour but de placer des engins en orbite, l’ESA a dans l’idée de construire une base ou même un village sur la Lune afin d’y accueillir d’éventuels touristes fortunés, mais également des scientifiques ainsi que des exploitations minières. Dans l’optique d’un tel projet, l’agence européenne a récemment annoncé être entrée en discussion avec la Chine dans le cadre d’un possible partenariat.

L’ESA s’intéresse de près à l’impression 3D pour construire ces habitations lunaires. Évidemment, l’idée est d’utiliser les ressources présentes sur place plutôt que de les importer depuis la Terre, une solution logiquement moins coûteuse. Comme dit plus haut, la fabrication de briques de régolithe servirait à recouvrir des habitats gonflables. Il s’agit ici de protéger ces derniers de dangers tels que les rayonnements cosmiques, mais également de potentielles chutes de météorites.

Dans la vidéo à visionner en fin d’article, il est possible de se rendre compte des avancées effectuées par les équipes du projet RegoLight qui ont réussi à fabriquer des briques de 20 cm de long et de 10 cm de large pour 3 cm d’épaisseur. L’intérêt réside également dans la cadence de confection de ces briques : seulement cinq heures !

La matière utilisée n’est pas du régolithe lunaire, mais cela est tout comme. Selon Advenit Makaya, supervisant le projet pour l’ESA, il s’agit de « matière lunaire simulée » traitée de façon à imiter le régolithe et « cuite dans un four solaire« . Les briques ont été fabriquées sur « une table d’impression 3D pour cuire des couches successives de 0,1 mm de poussière lunaire à 1000 °C ».

Sources : Futura Sciences – FredZone