Un abri idéal pour une future base lunaire

Crédits : NASA / Goddard / Arizona State University

Il y a quelques semaines la sonde japonaise Selenological and Engineering Explorer découvrait une énorme grotte souterraine sur la Lune. L’espace, qui mesure 100 mètres de large pour 50 kilomètres de long, se présente comme un emplacement potentiel pour une future station lunaire.

Ce trou de 50 mètres de large, découvert sur la Lune en 2009, est bien l’entrée d’une caverne souterraine, viennent de confirmer des astronomes japonais et américains. Une équipe menée par Junichi Haruyama, de la JAXA (l’agence spatiale japonaise) vient de le confirmer, grâce aux données gravimétriques de la sonde américaine Grail, et au radar de la sonde japonaise Kaguya, qui a sondé la région des collines Marius, dans la mer des Tempêtes. Pourquoi un tel enthousiasme ? Parce que cette grotte, un tube de lave créée suite à une activité volcanique datant de 3,5 milliards d’années, pourrait contenir des dépôts de glace et d’eau à l’intérieur des roches qui pourraient être utilisées pour produire du carburant.

Ainsi l’endroit se présente comme un abri idéal pour une future base lunaire. Pour produire du carburant, d’une part, mais également pour protéger les astronautes des radiations du Soleil, des météorites, et des écarts de températures extrêmes ressentis sur place. Mais n’y a-t-il pas un risque que le plafond ne s’écroule ? « Non », répond Junichi Haruyama, « il n’y a qu’à regarder les tubes de lave du mont Fuji, qui résistent aux nombreux tremblements de terre, ou ceux d’Hawaï, où ils résistent aux fréquentes éruptions volcaniques. Sur la Lune, ces tubes résistent depuis trois milliards d’années, pourquoi s’écrouleraient-ils demain ? ».

Il fut un temps où la perspective d’établir une présence humaine permanente sur la lune n’était que pure science-fiction. Encore récemment, le consensus général convenait qu’un tel projet serait impossible. Aujourd’hui l’idée ne semble plus folle, elle apparaît même comme une nécessité dans le but de pouvoir « aller plus loin », avec en premier lieu, Mars en ligne de mire. Tout, des voitures autonomes aux toilettes capables de recycler efficacement les déchets, peuvent aujourd’hui contribuer à faire baisser les coûts d’une future station lunaire, qui, selon la NASA, pourrait bien voir le jour à l’horizon 2022. Pour ce faire, l’agence américaine compte notamment s’appuyer sur des entreprises privées comme SpaceX, et d’autres organisations comme l’ESA.

Source