À Singapour, on boit les eaux usées filtrées et recyclées !

Crédits : capture reportage ARTE

La célèbre cité état du sud-est asiatique réutilise ses eaux usées d’une curieuse façon. En effet, une société locale filtre et recycle ces eaux avant de la mettre en bouteille et la commercialiser.

Principalement utilisée dans l’industrie, l’eau de la société singapourienne NEWater coule dans les robinets depuis quelques années maintenant. Les cinq millions d’habitants de Singapour font face depuis longtemps à des problèmes d’eau récurrents, mais NEWater, entre autres, propose des solutions venant pallier une situation tendue.

« Chaque goutte doit être utilisée plus d’une fois », est le slogan de la société NEWater.

Désormais, cette eau subissant trois processus de purification est également commercialisée en bouteille et nul doute qu’une grande partie des visiteurs de Singapour n’ont pas idée que ce liquide peut provenir des eaux usées. La cité état n’est malheureusement pas fournie en nappes phréatiques, c’est pourquoi avant l’apparition de NEWater et le développement de l’industrie de l’eau, Singapour était entièrement dépendante de la Malaisie située toute proche, de la récupération des eaux de pluie et de la désalinisation de l’eau de mer selon un court reportage signé ARTE intitulé Singapour, l’eau high-tech.

Il s’agit pour Singapour de devenir complètement autonome au niveau de son approvisionnement en eau potable d’ici à 2060 et NEWater devrait fournir 55 % de ces besoins. D’ailleurs, ces mêmes besoins devraient doubler en quarante ans, passant de 400 millions de gallons par jour à 800 millions. À savoir que 25 % de la demande en eau sera assurée par la désalinisation et que les 20 % restants seront partagés entre les réservoirs d’eau de pluie et les importations.

Le marché de l’eau est donc en plein essor à Singapour, en témoigne le nombre d’entreprises de ce secteur ayant bondi de 50 à 180 en l’espace d’une décennie seulement. Il faut savoir que 25 % de la population s’abreuve encore d’une eau considérée comme impropre à la consommation et les entreprises singapouriennes novatrices en ce qui concerne les filtres pourraient transmettre leur technologie et aider d’autres états en difficulté.

Sources : ARTEEl Watan