À quoi ressemblera la prochaine fusée Ariane ?

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La conception d’une nouvelle fusée européenne Ariane 6 a été mise en place et le développement devrait maintenant passer à un rythme soutenu. Le lanceur est prévu pour être introduit en 2020 et remplacera à long terme les lanceurs Ariane 5 et Soyuz, qui opèrent actuellement depuis la Guyane française.

Ariane 6 sera une fusée modulaire qui peut être adaptée à un large éventail de types de satellites et de missions. La fusée de nouvelle génération sera de conception modulaire, offrant deux variantes. Une version, connue sous le nom d’Ariane 62, servira à mettre des vaisseaux de taille moyenne en orbite, le genre de plates-formes qui a généralement pour mission de photographier et d’étudier la Terre. La seconde version, dite Ariane 64, mettra en place de gros satellites commerciaux spécialisés dans les télécoms, qui siègeront 36 000 km au-dessus de l’équateur.

Les deux variantes seront fortement inspirées des technologies éprouvées auparavant ou déjà en cours de développement d’Ariane 5. Ces nouveaux lanceurs pourront également emprunter des éléments déjà existants sur le petit lanceur Vega Europe. Le 2 et le 4 dans les noms des versions se réfèrent au nombre de boosters à combustible solide attachés à la fusée et grâce à qui se fait la levée initiale de la fusée, autrement dit le début du décollage. Ces propulseurs sont les mêmes que ceux utilisés pour la première étape de mise à feu de Vega. Les lanceurs seront très inspirés des modèles précédents Ariane 5, mais seront moins coûteux à construire. Un nouveau moteur de l’étage supérieur, déjà en développement, sera également utilisé. Les boosters à combustibles solides de la fusée Vega fourniront une puissance supplémentaire, que n’avaient pas les lanceurs Ariane 5.

L’A62 aura tendance à lancer des satellites de taille moyenne avec pour but des objectifs gouvernementaux ou bien des missions scientifiques. L’A64 va quant à lui lancer de grands satellites de télécommunications commerciaux, et pourra en emporter deux à la fois. À court terme, la fusée sera un véhicule durable, mais qui ne pourra s’utiliser qu’une seule fois. Sur le long terme, il est difficile d’envisager une réutilisation d’Ariane, c’est pourquoi Airbus étudie un concept appelé Adeline qui modifierait les variantes 62 et 64 pour permettre au moteur principal de pouvoir rentrer sur une piste définie après avoir consommé la totalité de son propulseur de lancement. Une guerre que se livrent déjà Blue Origin et SpaceX. Néanmoins, pour que Adeline, ou quelques autres concepts de réutilisation voient la lumière du jour, il faudra que les États membres de l’Agence Spatiale Européenne valident ce projet.

Source : bbc