À peine découverte, une espèce d’oiseau est déjà éteinte

Crédits : ghun / Pixabay

Aux Îles Galapagos, un archipel de l’Océan Pacifique, une analyse réalisée sur des oiseaux morts a permis aux chercheurs d’identifier deux nouvelles espèces d’oiseaux. Problème, l’une d’entre elles est éteinte depuis déjà presque 30 ans, et devient le premier cas d’extinction moderne d’une espèce d’oiseau sur les Îles Galapagos.

La biodiversité présente sur les Îles Galapagos est unique et exceptionnelle, elle qui a été longuement étudiée par Charles Darwin notamment. Sur cet archipel de l’Est du Pacifique, une espèce d’oiseau, le Moucherole Vermillon (Pyrocephalus rubinus), comptait jusque-là 13 sous-espèces. Une équipe de chercheurs américains a récemment voulu vérifier la classification concernant ce petit oiseau très coloré, alors ceux-ci ont procédé à des analyses moléculaires réalisées sur des échantillons de tissus d’oiseaux déjà morts, mais conservés à l’Académie des Sciences de Californie.

Les travaux de ces chercheurs, qui seront publiés en septembre dans la revue Molecular Phylogenetics and Evolution, arrivent à la conclusion qu’il existe quelques erreurs dans la phylogénie du Moucherole Vermillon. En effet, de par l’histoire évolutive et en fonction des analyses réalisées par les chercheurs, deux des 13 sous-espèces du Moucherole Vermillon ont finalement été élevées au rang d’espèces à part entière. Il s’agit du Moucherolle Vermillon de l’Ile San Cristóbal (Pyrocephalus dubius) et du Moucherolle Vermillon nain (Pyrocephalus nanus), lesquels sont complètement distincts génétiquement.

Mais pour l’un d’entre eux, l’histoire n’aura pas été glorieuse. En effet, le Moucherolle Vermillon de l’Ile San Cristóbal devient le premier cas d’extinction moderne d’une espèce d’oiseau sur les Iles Galápagos, lui qui n’a pas été aperçu dans la nature depuis 1987, soit presque 30 ans. Selon les chercheurs, on doit cette disparition à deux types d’invasions, les rats et les mouches parasites (Philornis downsi). Mais pour Alvaro Jaramillo, co-auteur de l’étude, il reste tout de même un petit espoir. « Au moins, cette découverte va motiver les gens à surveiller s’il ne reste pas des survivants de cette espèce que nous n’avons pas découverts » a t’il déclaré.

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