À partir de ce lundi 8 août, les ressources annuelles de la planète sont épuisées

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À partir de ce lundi, l’humanité a épuisé toutes les ressources naturelles de la planète disponibles sur un an, il faut désormais vivre « à crédit » jusqu’à l’année prochaine. Cette étape intervient encore un peu plus tôt que l’année dernière, le 13 août 2015.

On l’appelle le « earth overshoot day », ou le « jour de dépassement ». Ce jour intervient ce lundi 8 août, et il signifie que l’humanité a épuisé la totalité des ressources naturelles que la planète peut renouveler en un an et vit donc « à crédit » jusqu’au 31 décembre prochain, comme l’a annoncé l’ONG Global Footprint Network, qui note également que ce moment survient de plus en plus tôt chaque année depuis 1970. En effet, en 2015, ce jour intervenait le 13 août, en 2005, c’était au début du mois de septembre, en 1975, à la fin du mois de novembre et en 1970, le 23 décembre.

Dans ses calculs, Global Footprint prend notamment en compte l’empreinte carbone, les ressources consommées pour la pêche, l’élevage, les cultures, la construction et l’utilisation d’eau. « Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd’hui besoin de l’équivalent de 1,6 planète » écrivent dans un communiqué Global Footprint et la WWF. « Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries d’eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces » peut-on aussi y lire.

Le facteur de dépassement le plus important est à mettre à l’actif des émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre, qui représentent à elles seules « 60 % de notre empreinte écologique globale« .

« C’est un cercle vicieux : notre mode de consommation dégrade les écosystèmes dont nous dépendons. Il rejette des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et le réchauffement climatique aggrave encore la situation » déplorait en 2015 Diane Simiu, directrice des programmes du WWF France. Mais il reste possible d’inverser la tendance, comme l’explique Sebastian Winkler, vice-président de la WWF. « Si nous arrivons à nous accorder sur une réduction de 30 % de nos émissions de CO2, nous pourrons infléchir la courbe« .

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