La capitale de l’Inde ayant été récemment frappée par un grave épisode de pollution, les autorités de New Delhi avaient alors pris des mesures. Il s’agissait notamment de la mise en place d’un roulement concernant les voitures autorisées à circuler. Toutefois, pas sûr que cette mesure ait eu grand effet.
Une mesure exceptionnelle
L’Inde est un pays gravement touché par la pollution et cela est particulièrement visible dans les grandes villes. Le 3 novembre 2019, la capitale indienne New Delhi s’est réveillée dans un épais smog. Dès le lendemain, les médias du monde entier montraient des pèlerins priant dans un fleuve Yamuna recouvert d’une épaisse couche de mousse blanche. Tout un symbole. Les concentrations de particules fines atteignaient des sommets, c’est-à-dire qu’elles étaient 40 fois plus importantes que les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il faut savoir que cet épisode est l’énième du genre dans une capitale qui étouffe très régulièrement.
Les autorités avaient alors pris une mesure exceptionnelle. En effet du 4 au 15 novembre 2019, seulement certains véhicules étaient autorisés à circuler chaque jour. Il s’agissait d’un roulement suivant la plaque d’immatriculation des véhicules (pair ou impair). Évidemment, les transports publics et les véhicules d’urgences n’étaient pas concernés.

Crédits : capture YouTube / BBC News
Une efficacité relative ?
Durant les premiers jours suivant l’apparition du smog, les écoles ont été fermées. Il a également été conseillé à la population d’éviter l’activité physique et, si possible, de rester à la maison. Ainsi, la mesure concernant le rationnement des véhicules s’ajoutait à cela. Selon le ministre en chef de New Delhi celle décision a permis le retrait de centaines de milliers de voitures de la circulation. En effet, tout contrevenant risquait une amende équivalente à 4 000 euros.
Mais, comme l’expliquait la BBC, le trafic routier ne représenterait pas la cause principale de la toxicité de l’air. La faute serait plutôt imputée aux agriculteurs des provinces voisines. Le fait est qu’à cette époque de l’année, ces derniers brûlent du chaume afin de défricher leurs champs.
Résultat, un cocktail toxique se forme et vient se concentrer au-dessus de la capitale. Ce cocktail est sans surprise composé de dioxyde de carbone, de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre. Enfin, il faut savoir que l’industrie et le secteur de la construction ont également contribué au smog, tout comme les feux d’artifice abondamment tirés à l’occasion d’un festival religieux.
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