À l’âge adulte, le T.Rex ne pouvait pratiquement plus courir au risque de se casser une patte

Crédits : iStock

Une étude publiée par des chercheurs de l’université de Manchester suggère que la force musculaire du T.Rex ne lui permettait pas de courir à plus de 20 km/h, au-delà de quoi il risquait de se casser les pattes à la moindre accélération.

Dans Jurassic Park, une scène en aura marqué plus d’un et pourtant, elle se basait à l’époque sur des informations erronées, à l’instar du Vélociraptor recouvert de plumes qui ne dépassait finalement pas le mètre de hauteur. Dans cette scène, le grand T.Rex poursuit la Jeep à plus de 40 km/h, et si une gigantesque branche d’arbre ne s’était pas retrouvée sur son passage, le théropode n’aurait fait qu’une bouchée des personnages. Mais le dinosaure allait-il réellement aussi vite ? Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Manchester, au Royaume-Uni, affirme que non. Des simulations informatiques basées sur un spécimen pesant environ 7,2 tonnes déterré en 1987 appelé BHI 3033 (ou Stan pour les intimes) suggèrent en effet que compte tenu de sa musculature, de ses os et des tissus mous hypothétiques qui pouvaient amortir les coups, le T.Rex ne pouvait pas dépasser les 27,7 km/h au risque de se casser les pattes.

Les chercheurs assurent que c’est une limite et notent au passage qu’il devait être très rare qu’un T.Rex se risque à se déplacer à de telles vitesses. Pour la comparaison, la vitesse moyenne de marche humaine est d’environ 4,8 km/h, la vitesse de jogging est d’environ 9 km/h et Usain Bolt peut courir un 100 m à environ 38 km/h. « Cela signifie que le T.Rex était en fait assez lent, et n’était donc pas un prédateur de poursuite », explique l’un des auteurs de l’étude cité par Mashable. « En grandissant et en grossissant, le T.Rex devenait donc plus lent et sa méthode de chasse changeait en conséquence ». Certains animaux ou autres dinosaures ont donc pu échapper au prédateur à condition de courir à plus de 20 km/h.

University of Manchester

Ce constat s’inscrit par ailleurs dans la lignée d’une étude publiée il y a quelques jours qui suggère que la taille et non la musculature détermine la vitesse de pointe d’un animal, qu’il soit vivant ou éteint. Au-delà d’un certain seuil, d’une certaine taille, la vitesse de déplacement diminue, l’énergie dépensée pour accélérer étant par la suite insuffisante pour maintenir la vitesse. C’est pourquoi le guépard est plus rapide que l’éléphant, à l’instar du Vélociraptor comparé au T.Rex.

Source