Horloge de l’apocalypse : la fin du monde est-elle pour bientôt ?

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Crédit : Linda Parton

En 2022 nous étions, comme en 2021, à cent secondes avant minuit sur l’horloge de l’apocalypse, ce désormais célèbre outil préventif et symbolique créé par des scientifiques de l’ONG Bulletin of the Atomic Scientists. Cet horaire vient d’être avancé de dix secondes, pour des raisons évidentes.

L’horloge de l’apocalypse est un concept créé en 1947, juste après le début de la guerre froide. Sur cette horloge fictive, minuit représente la fin du monde. Tous les ans, un groupe de l’ONG Bulletin of the Atomic Scientists de l’ONG composé d’experts et scientifiques spécialisés en technologies nucléaires et en science du climat ajuste l’horaire dans le but de refléter l’état de menaces pesant sur la planète.

Il y a encore quatre ans, cette fameuse horloge de l’apocalypse affichait 23h58. À l’époque, on évoquait encore et toujours les tensions entre les États-Unis et la Russie, des problèmes non résolus avec la Corée du Nord ou encore l’urgence climatique. Il y a trois ans, on avait avancé l’horloge de l’apocalypse de vingt secondes, nous fixant alors à cent secondes de minuit. Aux menaces déjà évoquées s’ajoutaient la guerre de la désinformation, le développement de systèmes d’intelligence artificielle ou encore l’apparition d’armes hypersoniques de plus en plus avancées.

Pour les années 2020 et 2021, l’heure de l’horloge était restée inchangée. On justifiait alors ce dangereux « surplace » par la mauvaise gestion de la pandémie de Covid et la non-préparation des gouvernements nationaux et autres organisations internationales face aux menaces nucléaire et climatique.

La dernière mise à jour de l’horloge de l’apocalypse du 24 janvier 2023 ne présage rien de bon. Nous sommes en effet, selon les experts, à 90 secondes de minuit.

horloge de l'apocalypse
Crédits : NASA

Quatre grandes menaces

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, la menace de déploiement d’une bombe nucléaire et le risque de destruction de plusieurs installations stratégiques ont naturellement été des facteurs cruciaux dans la décision.

L’année dernière aura également été une année d’inaction en ce qui concerne le changement climatique, en témoigne l’échec des engagements fermes de la COP 27. De son côté, la menace du Covid plane toujours sur le monde, en témoigne l’importante hausse des cas enregistrés en Chine depuis plusieurs semaines, tandis que la désinformation altère toujours les esprits.

Pression climatique, pression nucléaire, pandémie et désinformation, telles sont les principales menaces qui pèsent actuellement sur le monde. Malgré tout, il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. « Nous, au Bulletin, pensons que parce que les humains ont créé ces menaces, ils ont la capacité de les réduire« , a déclaré le Dr Rachel Bronson, cheffe de la direction du Bulletin of the Atomic Scientists, lors d’une conférence de presse.

Un monde meilleur et plus sûr est donc encore possible, du moins sur le papier.