60 000 nouvelles antilopes meurent subitement au Kazakhstan

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Trois mois après la première hécatombe, un nouveau cas d’épidémie a récemment touché 60.000 antilopes du  Kazakhstan, victimes d’une maladie dont le pathogène reste encore inconnu.

L’événement ne fait pas la Une des journaux, mais il y a bien urgence. Fin mai-début juin dernier, plus de la moitié des quelques 260.000 antilopes saïgas, une espèce déjà menacée d’extinction, décédaient mystérieusement au Kazakhstan. Il y a quelques jours, un nouveau cas d’épidémie faisait 60 000 victimes, en seulement quatre jours.

En analysant notamment l’environnement, les moyens de subsistance des saïgas et en pratiquant des autopsies, les chercheurs faisaient état il y a trois mois de deux bactéries, la Pasteurella et possiblement la Clostridia, qui causaient de graves saignements chez les animaux. La question était alors de savoir pourquoi le système immunitaire de ces animaux, normalement armé pour faire face à ce type « d’attaques », était suffisamment affaibli pour donner lieu à une telle épidémie, l’hypothèse d’un hiver particulièrement rude et d’un printemps humide avait alors été avancée.

En effet, l’abondance de végétaux et un sol spongieux sont des facteurs de multiplication des bactéries. De plus, la fin du printemps correspond à la période de vêlage des antilopes. Massés pour mettre bas, les animaux sont alors en forte proximité, facilitant ainsi la transmission rapide de la maladie, qui pourrait faire d’autres victimes. En effet, en consommant l’herbe des steppes, les antilopes permettent la décomposition de ces plantes et ainsi le recyclage des éléments nutritifs. De même, leur présence est essentielle pour les prédateurs. Sans les antilopes, c’est tout un écosystème qui s’effondre.

Source : S & A