5 îles du Pacifique ont été englouties par la montée des eaux

Crédits : Palawan Oz / Wikimedia Commons

Une récente étude australienne évoque le cas d’un chapelet de cinq îles qui auraient disparu, faisant partie des îles Salomon, un petit état insulaire situé au nord-ouest de l’Australie. Six autres îles appartenant à cet état seraient également fortement exposées à la montée des eaux.

Les cinq îles disparues se nomment Kakatina, Kale, Rapita, Rehana et Zollies, selon l’étude australienne publiée dans la revue Environmental Research Letters le 7 mai 2016. Selon les chercheurs, ces îles n’étaient pas habitées mais contenaient une végétation luxuriante.

« Il ne s’agit pas seulement de petits îlots sablonneux » indiquait à l’AFP Simon Albert, un des auteurs de l’étude.

Non seulement le Royaume des Îles Salomon, situé à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a perdu cinq îles, mais six autres sont en danger. Il faut savoir que les îles Salomon sont constituées d’une douzaine d’îles et d’un milliers d’îlots.

[media-credit name= »Crédits : Simon Albert, Javier X Leon, Alistair R Grinham, John A Church, Badin R Gibbes and Colin D Woodroffe / IOP Science  » align= »aligncenter » width= »505″][/media-credit]

« Il s’agit cependant d’une étude rétrospective des dernières décennies » tente de tempérer Jean Jouzel, climatologue et glaciologue français. Le scientifique explique également que « les six autres îles risquent elles de disparaître dans les prochaines décennies également » et qu’il ne s’agit pas d’un « phénomène qui s’opère rapidement ».

Les cinq îles disparues étaient un lieu d’escale pour les pêcheurs et mesuraient près de 5 hectares chacune. Les îles Salomon sont très touchées par la montée des eaux, qui s’avère être une des plus hautes du monde. Cette montée est même considérée comme anormale par son importance (3X plus que la normale) ainsi que par la violence des vagues qui occasionnent l’érosion des côtes.

« Si l’on regarde l’élévation du niveau de la mer actuellement, il est de 3mm par an. Dans les îles Salomon en revanche, il est trois fois plus élevé: le niveau des eaux augmente de près d’un centimètre par an » explique Jean Jouzel.

En près de 5 ans, près d’une dizaine de maisons ont été perdues dans l’Océan Pacifique et deux villages ont été obligés de trouver un autre endroit où s’établir. Cette montée crée donc déjà des réfugiés climatiques, comme en témoigne la prochaine relocalisation de la ville de Taro, capitale de l’île de Choiseul, vers l’intérieur des terres.

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Sources : Le MondeL’Express