Une récente étude suggère que des millions de décès dans le monde pourraient être liés à une consommation insuffisante de fruits et de légumes.
Mangez-vous assez de fruits et légumes ? Possible. Mais si ce n’est pas le cas, vous devriez peut-être vous y mettre. Une récente étude américaine, signée de l’Université Tufts s’est récemment appuyée sur des données collectées en 2010, relatives à 266 sondages concernant au total plus de 1,6 million de personnes dans le monde. Les chercheurs ont ensuite été en mesure d’estimer les apports nationaux moyens en fruits et légumes pour 113 pays. En comparant alors ces données avec celles associées aux risques de décès par maladies cardiovasculaires, les chercheurs ont finalement réussi à établir un lien entre les deux groupes de données.
Les résultats, présentés il y a quelques jours lors du congrès annuel de l’American Society for Nutrition, à Baltimore (États-Unis), ont alors montré qu’un faible apport en fruits était lié à près de 1,3 million de décès découlant d’une attaque et à plus de 520 000 morts de maladie cardiovasculaire à travers le monde en 2010. On apprend également qu’un trop faible apport en légumes était cette fois lié à 200 000 décès résultant d’une attaque et à plus de 800 000 décès faisant suite à une maladie cardiovasculaire.
L’Afrique et l’Asie plus concernées
Nous savons que les vitamines, les minéraux et les antioxydants présents dans les fruits et les légumes peuvent aider à réduire la pression artérielle, ou encore le cholestérol. Or, il semblerait que dans le monde, la consommation des aliments permettant l’absorption de ces nutriments soit donc insuffisante. Plus particulièrement en Afrique subsaharienne et en Asie, où les résultats sont les plus médiocres. Malgré tout – et même si c’est dans une moindre mesure – les chercheurs notent que tous les continents sont concernés.

À titre d’information, les chercheurs notent que l’apport optimal en fruits est estimé à 300 grammes par jour (deux pommes par exemple), chiffre qui grimpe à 400 grammes pour les légumes.
Par ailleurs, cette étude établit un lien, mais ne s’attarde pas sur les raisons de ce manque nutritionnel inhérent à la consommation de fruits et légumes. En Afrique subsaharienne, et dans certains pays d’Asie notamment, l’accès à certains aliments semble a priori beaucoup plus compliqué. Pour des raisons économiques d’une part, mais aussi parce que la majorité des récoltes s’envolent pour d’autres pays. Côté occidental, il pourrait en revanche davantage s’agir d’un choix nutritionnel.
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