Une trentaine d’espèces sauvées de l’extinction. Comme quoi les efforts de conservation, ça paye !

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Crédits : jmucendo/pixabay

Près d’une trentaine d’espèces ont été sauvées de l’extinction depuis 1993 grâce aux efforts de conservation déployés, d’après une étude. Parmi elles figurent le cheval de Przewalski, ou encore le lynx ibérique.

Il n’aura échappé à personne que les activités humaines nuisent aux espèces animales. D’après un récent rapport du WWF, en cinquante ans seulement, nous avons dégradé les trois quarts de toutes les terres, 40% des océans, et perdu près de 70% des populations mondiales d’animaux, d’oiseaux et de poissons. Le bilan est déjà très lourd. Mais il aurait pu l’être encore plus.

Des efforts qui portent leurs fruits

Entre-temps, des dizaines de programmes de conservation ont en effet été développés aux quatre coins du monde pour tenter de sauver les espèces les plus en danger. Et ces efforts ont porté leurs fruits. D’après une étude menée par une équipe internationale de chercheurs, ces mesures auraient en effet empêché l’extinction mondiale d’au moins 28 espèces d’oiseaux et de mammifères depuis 1993.

Ces espèces comprennent l’Amazone de Porto Rico (Amazona vittata), le cheval de Przewalski (Equus ferus de Przewalski), dont le premier spécimen vient d’être cloné, le Myrmidon de Snow (Alagoas Antwren Myrmotherula snowi), ou encore le lynx ibérique (Lynx pardinus), entre autres.

L’étude, publiée dans Biology Letters, met également en évidence les types de mesure ayant permis le sauvetage de ces espèces. Les plus importantes sont le contrôle des espèces envahissantes, la mise en place de législations assurant la protection desdites espèces, et le contrôle des effectifs dans les zoos.

L’exemple de l’Amazone de Porto Rico

L’une des espèces évaluées par l’équipe était l’Amazone de Porto Rico, une petite espèce de perroquet. En 1975, rappelle l’étude, il ne restait que treize individus à l’état sauvage. Depuis 2006, des efforts ont été déployés pour tenter de réintroduire l’espèce dans le parc national de Rio Abajo à Porto Rico. En 2017, les ouragans ont ensuite anéanti la population d’origine, ne laissant que la population réintroduite à Rio Abajo. Autrement dit, sans efforts de réintroduction, ces perroquets auraient déjà disparu à l’état sauvage.

« Il est encourageant de voir que certaines des espèces ont très bien récupéré, a déclaré Rike Bolam de l’Université de Newcastle. Nos analyses fournissent donc un message positif. Si des extinctions ont également eu lieu au cours de la même période, nos travaux montrent qu’il est également possible d’en éviter« .

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L’Amazone de Porto Rico. Crédits : skeeze/pixabay

Certaines espèces incluses dans l’étude, en revanche, sont toujours en déclin rapide, et ce malgré les efforts de conservation. C’est notamment le cas du marsouin vaquita (Vaquita Phocoena sinus), le plus petit cétacé du monde.

Retrouvé uniquement dans le haut du golfe de Californie, au Mexique, cet animal est une victime du trafic de totoaba qui sévit dans la région depuis de nombreuses années. La vessie de ces poissons se vend en effet à prix d’or au marché noir chinois. Pour les capturer, les pêcheurs placent des filets en mer, dans lesquels viennent s’emmêler les vaquitas. Il resterait aujourd’hui moins d’une dizaine de spécimens.