Une équipe d’astronomes annonce la découverte de trois nouvelles planètes de taille similaire à celle de la Terre. Toutes gravitent autour d’une petite étoile à seulement 12 années-lumière. L’une d’elles semble également évoluer dans la zone habitable.
Nous avons identifié depuis le milieu des années 90 plus de 4 000 exoplanètes confirmées. Mais la moisson n’est pas terminée. Il y a quelques jours, une équipe d’astronomes de l’Institut des sciences et de l’espace de Barcelone, en Espagne, relayait la découverte de trois nouveaux mondes à 12 années-lumière seulement. Autrement dit, dans notre quartier cosmique. Toutes ces planètes auraient une taille similaire à celle de la Terre. Et l’une d’elles évoluerait dans la zone dite « habitable », autorisant la présence d’eau liquide en surface. Les détails de cette étude sont présentés sur le site arXiv. Ils devraient prochainement faire l’objet d’une publication dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society.
Une étoile relativement calme
On apprend plus précisément que ces trois planètes sont entre 1,4 et 1,8 fois plus massives que la Terre, et qu’elles gravitent autour de leur hôte en trois ou 13 jours. Le système est particulièrement intéressant dans la mesure où GJ 1061, une naine rouge, est une étoile relativement calme. Contrairement à Proxima Centauri, par exemple. Du moins aujourd’hui. Il se peut effectivement que durant sa jeunesse, GJ 1061 ait été beaucoup plus active. Si tel fut le cas, alors il est possible que l’atmosphère de la planète la plus intéressante – si tant est qu’elle en avait une- ait été soufflée par les éruptions de l’étoile. Difficile donc pour le moment d’affirmer si oui ou non cette planète peut véritablement abriter la vie.
Méthode de vitesse radiale
Les chercheurs expliquent avoir été en mesure d’identifier ces planètes grâce à la méthode de vitesse radiale. Celle-ci repose essentiellement sur l’observation spectrale des étoiles, à la recherche de signes de « vacillement ». Pour faire simple, l’idée consiste à remarquer si une étoile s’éloigne où se rapproche de la Terre, ce mouvement étant généralement causé par la présence de planètes qui exercent une influence gravitationnelle sur leur hôte. Pour cette étude, les chercheurs se sont appuyés sur l’instrument HARPS, de l’ESO, installé à l’observatoire de La Silla, au Chili.
Notons par ailleurs que les astronomes ont également soupçonné la présence d’une quatrième planète dans le système. Mais après des analyses plus approfondies, ils pensent que le signal perçu est probablement le fruit d’une activité stellaire, et non de la présence d’une véritable planète.
Articles liés :