En 2045, un avatar après la mort ?

Crédits : Pixabay/Zienith

Dans moins de 30 ans, nous pourrions être morts sans vraiment l’être. C’est en tout cas le pari de ce spécialiste du génie génétique et de la robotique qui compte, à l’horizon 2045, transplanter le cerveau des personnes décédées dans des avatars, des clones robotiques. La fin de la mort, vraiment ?

Voilà qui devrait particulièrement parler à ceux qui ont regardé la série d’anticipation Black Mirror, notamment le premier épisode de la deuxième saison. Dans cet épisode, un jeune couple tout juste installé va se voir séparé par la mort de l’homme. La jeune femme apprend alors qu’il existe un service expérimental qui exploite l’ensemble des données enregistrées sur Internet par les personnes décédées pour simuler des relations entre morts et vivants, d’abord par la technologie (smartphone, web…), puis en physique, lorsqu’elle reçoit « l’avatar » de son petit ami décédé.

La fiction pourrait presque devenir réalité dans une trentaine d’années puisque Josh Bocanegra, le créateur l’ambitieuse entreprise Himai spécialisée dans le génie génétique et la robotique, affirme pouvoir « ressusciter » le premier humain en 2045, en implantant sa personnalité et ses souvenirs dans un clone robotique. « Nous utilisons l’intelligence artificielle et la nanotechnologie pour stocker les données sur les styles de conversation, les schémas comportementaux, les processus de pensée et des informations sur le fonctionnement de votre corps de l’intérieur vers l’extérieur » a-t-il notamment déclaré au Daily Mail.

Concrètement, il s’agirait de congeler le cerveau au moment de la mort pour le maintenir en vie, d’utiliser les nanotechnologies pour le « réparer », voire améliorer les cellules cérébrales, avant de l’implanter dans un clone robotique.

En ce qui concerne la communauté scientifique, comme c’est souvent le cas pour des expériences qui repoussent les limites à la fois physiques, technologiques, mais aussi morales, c’est la division qui règne. Certains considèrent que l’idée est théoriquement fondée, puisque de nos jours on conçoit déjà des prothèses contrôlées par la puissance de la pensée. D’autres en revanche se montrent sceptiques, précisant qu’aucun progrès dans le domaine de la génétique et dans les nanotechnologies ne rendra l’homme éternel.

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