En ce début d’année 2025, Tesla conserve sa position de leader mondial incontesté sur le marché des véhicules électriques (BEV). Mais les constructeurs chinois, emmenés par BYD, Geely ou encore Xiaomi, gagnent rapidement du terrain. Un duel à haute tension entre l’Occident et l’Asie s’installe, et l’équilibre des forces commence à vaciller.
Tesla Model Y, toujours indétrônable
Selon les données publiées par EV Volumes, la Tesla Model Y s’impose une fois de plus comme le véhicule électrique le plus vendu dans le monde entre janvier et avril 2025. Avec 259 152 unités écoulées, le SUV électrique d’Elon Musk devance largement ses concurrents, captant à lui seul près de 7 % du marché mondial des BEV sur cette période.
En deuxième position, on retrouve son éternelle petite sœur, la Tesla Model 3, avec 143 358 unités. Ensemble, ces deux modèles représentent une part significative du marché mondial, confirmant la force de frappe de Tesla, tant en Amérique qu’en Europe et en Asie.
La montée fulgurante des marques chinoises
Mais derrière cette domination apparente, une dynamique plus profonde se dessine. Les marques chinoises grimpent rapidement dans les classements mondiaux.
En tête de ce peloton : la BYD Seagull, aussi appelée Dolphin Mini, qui décroche la 3ᵉ place mondiale avec 127 817 ventes. Cette citadine ultra-compacte, abordable et pensée pour les grandes villes, illustre la stratégie gagnante de BYD : proposer des véhicules électriques accessibles, bien équipés, et adaptés aux besoins locaux.
Autres modèles chinois dans le top 10 :
Wuling Mini EV : 125 526 unités (4ᵉ place)
Geely Geome Xingyuan : 125 485 unités (5ᵉ place)
Xiaomi SU7 : déjà 6ᵉ, malgré son lancement très récent
BYD Yuan Plus / Atto 3 et Yuan Up / Atto 2
Wuling Bingo
Xpeng M03
Six des dix modèles les plus vendus sont donc chinois. Une première historique qui en dit long sur la nouvelle donne du marché mondial.
Un marché en plein boom
Entre janvier et avril 2025, les ventes mondiales de BEV ont augmenté de 39 % par rapport à la même période l’an dernier, atteignant 3,79 millions d’unités. Les PHEV (hybrides rechargeables) progressent eux aussi, avec +30,9 % de ventes, soit 2,1 millions de véhicules.
Mais ce sont surtout les marchés asiatiques, et notamment la Chine, qui tirent cette croissance. Le marché intérieur chinois représente à lui seul une part énorme des immatriculations mondiales, et les constructeurs locaux y bénéficient de politiques favorables, de chaînes d’approvisionnement optimisées et d’un écosystème industriel très compétitif.
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Crédits :jetcityimage/istockTesla face à son plus grand défi ?
Même si Tesla conserve pour l’instant son trône, les signaux sont clairs : la concurrence s’organise. Les marques chinoises maîtrisent toute la chaîne de production – des batteries aux logiciels embarqués – et peuvent proposer des véhicules à des prix que Tesla a du mal à suivre, notamment sur les segments d’entrée de gamme.
Le Xiaomi SU7, par exemple, fait beaucoup parler de lui : design soigné, technologies embarquées avancées, autonomie solide… et un prix bien inférieur à celui d’un modèle équivalent chez Tesla.
Tesla reste très populaire en Occident, notamment aux États-Unis, où son réseau de Superchargers, sa notoriété et son avance technologique restent des atouts majeurs. Mais en Chine et dans les pays émergents, le rapport qualité-prix devient l’arme fatale des concurrents asiatiques.
Qui remportera la course électrique ?
À court terme, Tesla reste leader. Son avance en matière de technologie, de logiciel embarqué et de réseau de recharge lui donne encore une marge de manœuvre importante. Mais la montée en puissance des constructeurs chinois annonce une redistribution des cartes inévitable.
Le marché de l’électrique n’est plus un sprint, c’est un marathon. Et dans cette course, ceux qui sauront allier innovation, accessibilité et adaptation locale sortiront gagnants.
