20 ans après, Jupiter s’apprête à recevoir de la visite…

Crédits : NASA

Fonçant à plus de 200 000 kilomètres par heure, la sonde américaine Juno s’apprête à se satelliser autour de la plus grande planète du système solaire : Jupiter. Un voyage long de cinq ans qui permettra de mieux comprendre l’origine de la principale planète du système solaire, et de son immense atmosphère.

Nous y sommes, ou presque. Le 5 juillet prochain, à 5 h 20 min précisément, Juno va s’insérer en orbite autour de Jupiter. Une visite risquée, mais très intéressée. Un peu plus de 20 ans après le passage de Galileo, Juno se prépare à passer « la géante » au crible. La sonde, la première alimentée par panneaux solaires, aura 18 mois pour cartographier le champ magnétique et le champ gravitationnel de la planète, sur une orbite polaire très rapprochée.

« Jamais un vaisseau ne se sera approché aussi près de Jupiter ; à peine 10.000 kilomètres au-dessus des pôles, 5.000 kilomètres au-dessus de l’équateur. Si on réduisait la planète à la taille d’un ballon de basket, la sonde s’en approcherait à moins d’un centimètre ! » a notamment déclaré Philippe Zarka, co-investigateur de la mission.

Au moyen des neuf instruments embarqués, les astronomes souhaitent ainsi déterminer la composition et la structure interne de celle qui fut la première à se former autour du Soleil.  Sur place, les objectifs sont clairs : comprendre l’origine de « la patronne », et de son immense atmosphère. Un radiomètre millimétrique, des spectrographes et autres analyseurs de particules lourdes permettront aux chercheurs de balayer toute la surface de la planète, et de passer sous les ceintures de radiation qui s’étendent de part et d’autre de l’équateur.

Ce 1er juillet, à l’heure où je vous écris (20h40), la sonde n’est plus qu’à 2.4 millions de kilomètres (vous pouvez  d’ailleurs visualiser la trajectoire de Juno via Nasa’s Eye, mais vous n’aurez pas d’images avant le 4 juillet).

Scott Bolton, chercheur principal au Southwest Research Institute à San Antonio, nous propose cependant de patienter : « […] tandis que nous ne pourrons pas obtenir d’images lors de l’approche finale de la planète, nous avons quelques photos intéressantes de ce à quoi Jupiter et ses lunes ressemblent à plus de 8 millions de kilomètres de distance ».

© Nasa, JPL-Caltech, SwRI, MSSS
Crédits : Nasa, JPL-Caltech, SwRI, MSSS

« Cette image est le commencement de quelque chose de grand, s’enthousiasme le chercheur. À l’avenir, nous allons voir les aurores polaires de Jupiter à partir d’un nouveau point de vue. Nous verrons des détails comme jamais auparavant de l’enroulement des bandes de nuages orange et blancs, et même la Grande tache rouge « . Premières images de JunoCam prévues pour fin d’août, début de septembre.

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