En s’inspirant de certains organismes biologiques, des chercheurs de l’université américaine d’Harvard ont réussi à faire collaborer 1024 robots afin qu’ils réalisent des formes géométriques complexes.
Ces mini-robots, baptisés « Kilobots » par leurs inventeurs, mesurent seulement quelques centimètres de diamètre et reposent sur trois pattes. Bien que ces petites machines ne payent pas de mine quand elles sont prises individuellement, il en est tout autrement lorsqu’on les voit agir de concert. Les chercheurs de l’université d’Harvard ont en effet réussi à faire collaborer 1024 de ces robots pour qu’ils réalisent des tâches complexes.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont eu l’idée de s’inspirer des comportements de certains insectes comme les abeilles et les fourmis afin de les transposer en trois algorithmes de base. « Nous nous inspirons surtout de systèmes dans lesquels les individus sont capables de s’auto-assembler pour régler des problèmes », a expliqué Radhika Nagpal, principal auteur des travaux publiés dans la revue Science et relayée par le site France 24.
Ainsi, à l’aide d’un logiciel informatique constitué de ces algorithmes et de diverses autres instructions complémentaires, les Kilobots sont capables de communiquer avec leurs voisins, via des capteurs infrarouges, dans le but de former une structure géométrique relativement sophistiquée désignée en amont par les chercheurs.
Si la figure à réaliser se dessine toujours sans la moindre erreur, cette perfection a tout de même une contrepartie. En effet, il faut actuellement en moyenne une bonne dizaine d’heures pour que les robots arrivent au bout des tâches les plus complexes.
À travers cette expérience, les chercheurs de l’université d’Harvard ont donc pu montrer que la complexité pouvait émerger via une succession d’ordres extrêmement simples. « La beauté des systèmes biologiques est qu’ils sont élégamment simples, mais en grand nombre ils accomplissent l’impossible », a ainsi expliqué Radhika Nagpal, relayée par le site Science et Avenir.
Les scientifiques œuvrent désormais à développer des programmes plus avancés qui permettraient aux machines de se réorganiser en cas de détérioration de la structure géométrique qu’ils forment. En parallèle, ils envisagent également de mettre au point des robots capables de s’attacher les uns aux autres, à l’instar des fourmis de feu.
Sources: Sciences et Avenir – france24