Plus de 1000 robots coopèrent afin de réaliser des figures complexes

Crédits : asuscreative / Wikimedia Commons

En s’inspirant de certains organismes biologiques, des chercheurs de l’universitĂ© amĂ©ricaine d’Harvard ont rĂ©ussi Ă  faire collaborer 1024 robots afin qu’ils rĂ©alisent des formes gĂ©omĂ©triques complexes.

Ces mini-robots, baptisĂ©s « Kilobots » par leurs inventeurs, mesurent seulement quelques centimètres de diamètre et reposent sur trois pattes. Bien que ces petites machines ne payent pas de mine quand elles sont prises individuellement, il en est tout autrement lorsqu’on les voit agir de concert. Les chercheurs de l’universitĂ© d’Harvard ont en effet rĂ©ussi Ă  faire collaborer 1024 de ces robots pour qu’ils rĂ©alisent des tâches complexes.

Pour arriver Ă  ce rĂ©sultat, les scientifiques ont eu l’idĂ©e de s’inspirer des comportements de certains insectes comme les abeilles et les fourmis afin de les transposer en trois algorithmes de base. « Nous nous inspirons surtout de systèmes dans lesquels les individus sont capables de s’auto-assembler pour rĂ©gler des problèmes », a expliquĂ© Radhika Nagpal, principal auteur des travaux publiĂ©s dans la revue Science et relayĂ©e par le site France 24.

Ainsi, Ă  l’aide d’un logiciel informatique constituĂ© de ces algorithmes et de diverses autres instructions complĂ©mentaires, les Kilobots sont capables de communiquer avec leurs voisins, via des capteurs infrarouges, dans le but de former une structure gĂ©omĂ©trique relativement sophistiquĂ©e dĂ©signĂ©e en amont par les chercheurs.

Si la figure Ă  rĂ©aliser se dessine toujours sans la moindre erreur, cette perfection a tout de mĂŞme une contrepartie. En effet, il faut actuellement en moyenne une bonne dizaine d’heures pour que les robots arrivent au bout des tâches les plus complexes.

Ă€ travers cette expĂ©rience, les chercheurs de l’universitĂ© d’Harvard ont donc pu montrer que la complexitĂ© pouvait Ă©merger via une succession d’ordres extrĂŞmement simples.  « La beautĂ© des systèmes biologiques est qu’ils sont Ă©lĂ©gamment simples, mais en grand nombre ils accomplissent l’impossible », a ainsi expliquĂ© Radhika Nagpal, relayĂ©e par le site Science et Avenir.

Les scientifiques Ĺ“uvrent dĂ©sormais Ă  dĂ©velopper des programmes plus avancĂ©s qui permettraient aux machines de se rĂ©organiser en cas de dĂ©tĂ©rioration de la structure gĂ©omĂ©trique qu’ils forment. En parallèle, ils envisagent Ă©galement de mettre au point des robots capables de s’attacher les uns aux autres, Ă  l’instar des fourmis de feu.

Sources: Sciences et Avenirfrance24