Alors que notre planĆØte est en train de subir sa sixiĆØme extinction de masse, deux scientifiques se sont mis en tĆŖte de crĆ©er une arche de NoĆ© assez particuliĆØre. Depuis plus de 10 ans, la Frozen Ark conserve lāADN et les cellules des espĆØces animales pour les gĆ©nĆ©rations futures.
Cāest Ć lāuniversitĆ© de Nottingham que le projet Frozen Ark a vu le jour il y a plus de dix ans grĆ¢ce Ć un couple de scientifiques britanniques, Bryan Clarke, dĆ©cĆ©dĆ© en 2014, et sa femme Ann. Le but de leur arche de NoĆ©Ā 2.0, trouver et conserver le patrimoine gĆ©nĆ©tique de toutes les espĆØces animales vivantes sur Terre. A ce jour, 48Ā 000 Ć©chantillons appartenant Ć quelque 5500 espĆØces ont Ć©tĆ© recueillis, allant du tigre de SibĆ©rie Ć la panthĆØre de lāAmour. Ā«Ā Certains jugent notre action dĆ©faitiste. Les plus hostiles Ć notre projet sont les conservationnistes, pour qui tous les efforts devraient ĆŖtre consacrĆ©s Ć sauver les espĆØces en dangerĀ Ā», explique le professeur Ed Louis, lāun des administrateurs de Frozen Ark.
Si, aujourdāhui, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir recrĆ©er un organisme Ć partir dāADN, les gĆ©nĆ©rations futures auront sans doute les moyens technologiques pour faire renaĆ®tre les espĆØces disparues. Cāest en tout cas ce que croit Ann Clarke qui explique Ć©galement que Ā«Ā si nous ne conservons rien, nous nāaurons mĆŖme pas le choix.Ā Ā»
Les derniers chiffres de lāUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN) ne sont pas rĆ©jouissants. Selon eux, environ 41Ā % des espĆØces dāamphibiens et 26Ā % des espĆØces de mammifĆØres sont menacĆ©es dāextinction. Les rĆ©cifs coralliens, oĆ¹ vivent plus de 25Ā % de toutes les espĆØces marines, pourraient disparaĆ®tre dāici 2050 en raison de lāimpact de lāactivitĆ© humaine et du changement climatique.
SourceĀ : Le Vif